Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Ally Ashes

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 9 capitoli

Pubblicato: 07-09-23

Ultimo aggiornamento: 19-09-23

 

Commenti: 15 reviews

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General

 

Riassunto: Ryô a disparu. Corps, et âme.

 

Disclaimer: Les personnages de "Les âmes grises" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Happy Birthday City Hunter! : Les âmes grises

 

Capitolo 8 :: Chapitre 8

Pubblicato: 19-09-23 - Ultimo aggiornamento: 19-09-23

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9


 

 

Kaori soupira à fendre l’âme en fermant le verrou de la chambre de son partenaire. Trois jours qu’elle lui apportait ses repas, trois jours qu’il ne lui adressait pas la parole. Elle avait beau lui poser des questions, lui donner des nouvelles de l’extérieur, rien n’y faisait. Seul le Professeur parvenait à établir le contact. C’était grâce à son intervention et à un repas pris en commun que Ryô avait accepté de manger ce qu’on lui apportait. Il avait fallu lui prouver que rien n’était empoisonné ou drogué. L’idée de la sécurité semblait faire son chemin, mais si lentement que c’en était frustrant.  

 

Elle rapporta le plateau dans la cuisine et y croisa Kazue, pareillement chargée.  

 

- Du nouveau ? Demanda Kaori.  

- Notre jeune ami va mieux. Il m’a dit merci, je le vois comme une victoire. Peut-être me dira-t-il son prénom la prochaine fois.  

 

La jeune femme semblait avoir décidé d’être un modèle d’optimisme pour contrebalancer l’humeur maussade des lieux : elle s’occupait de chacun sans jamais se plaindre malgré la fatigue et Kaori se força à suivre son exemple.  

- Tu as raison : ne comptons que les victoires. Comme le fait de s’être débarrassées de Sarah.  

 

Elles s’échangèrent un sourire qui masquait la lassitude. Saeko et deux de ses lieutenants étaient venu chercher la femme la veille pour l’incarcérer et rejoindre ainsi les survivants de la bande que la police avait récupéré dans l’immeuble : dès l’instant où ils avaient accepté l’idée qu’elle n’était pas une victime de l’Armée Noire, s’occuper d’elle était devenu insupportable.  

 

Ils n’avaient pas cru Mick au départ : des arguments aussi faibles que « pas de perruque, pas de lentilles bleues » paraissaient totalement dérisoires, et lorsqu’il avait insisté en expliquant que la femme n’était « pas assez jeune et pas assez jolie pour avoir été enlevée » il s’était pris une massue et de nombreuses insultes en pleine face.  

 

Ils l’avaient enfermée quand même, par sécurité, mettant sa violence sur le compte de la drogue. L’adolescent avait eu une réaction terrible lorsqu’on l’avait séparé d’elle : il avait été parcouru de spasmes qui n’avaient cédé qu’à force de calmants. Kaori avait passé des heures à leur parler à travers leurs portes, partageant sa propre expérience, leur expliquant qu’il fallait qu’ils cherchent des souvenirs heureux pour revenir à eux… jusqu’à ce les analyses du Professeur reviennent vierges de toute substance toxique concernant la femme.  

 

Dire que Mick avait lourdement insisté sur sa clairvoyance et son intelligence était une litote : il avait été insupportable. Rétrospectivement Kaori regrettait de l’avoir fait taire de façon légèrement « lourde et piquante » car ses fanfaronnades lui avaient permis de se distraire un peu. Il avait parlé beaucoup plus difficilement après avoir été encastré sous un marron.  

 

La suite avait été comme une tornade. Une fois Saeko dans la boucle ils n’avaient pas mis longtemps à avoir des réponses grâce à ses empreintes : ils tenaient la vraie Sarah, sœur du dirigeant de l’Armée Noire et véritable tête pensante du groupe. Acculée elle avait fini par admettre avec plaisir que les enlèvements, la manipulation chimique, le chantage étaient ses idées et qu’avoir Ryô Saeba sous son contrôle, le punir d’avoir fait échouer ses plans à Tokyo, avait été un des meilleurs moments de sa vie. Même les menottes n’avaient pas effacé son sourire satisfait.  

 

L’adolescent en revanche restait un mystère : ses empreintes étaient inconnues et aucune disparition correspondant à sa description n’avait été signalée. Sarah n’avait rien voulu dire à son propos, le qualifiant simplement de « sa plus belle œuvre ».  

 

Les murs de la clinique avaient plusieurs fois tremblé à la suite de la découverte de la véritable identité de leur invitée. Saeko et Kaori, qui pour une fois avait fait front commun, militaient pour qu’elle parte en prison le plus vite et le plus loin possible. Le Professeur s’y était refusé et avait montré à quel point il pouvait être tenace : il soupçonnait Sarah de s’être débarrassée du chimiste et d’être la seule à pouvoir donner des réponses sur les drogues administrées à Ryô et à l’adolescent et surtout sur leur fonctionnement.  

 

Saeko lui avait donné vingt-quatre heures. Kaori avait claqué la porte. Elle était revenue un peu plus tard en présentant des excuses que le Professeur avait balayé d’un geste compréhensif.  

 

- Tu crois qu’elle parlera un jour ? Demanda Kazue.  

- Peut-être. J’avoue que pour l’instant j’ai du mal à comprendre comment on peut faire ça à un gamin, lui retirer sa volonté, faire de lui son jouet !  

- Ça te rappelle un peu trop ce que Kaibara a pu faire par le passé, n’est-ce pas ?  

 

Kaori baissa les yeux, confirmant l’intuition de Kazue. L’infirmière lui prit la main et essaya de trouver les mots pour la rassurer, mais elles furent interrompues.  

 

- Hello girls, j’ai faim ! Oooh est-ce que je surprends un début de tête à tête lesbien ? Je peux rester ? Dites oui !! AOUCH.  

 

Un double lancer de massue encastra Mick dans le mur, dans une parfaite imitation d’un bas-relief égyptien.  

 

- Je peux te laisser le gérer ? J’ai encore du travail. Demanda Kazue à Kaori en ramassant deux dents qui étaient tombées par terre et en les glissant dans la poche de son compagnon. A plus tard mon cœur, essaye d’être sage.  

- Ton amour est cruel. Geignit l’américain.  

- Et le tien un peu trop débridé. Tança Kazue en sortant.  

 

Mick s’épousseta et alla fouiller dans le frigo sous le regard réprobateur de Kaori. Il s’installa à table en portant plusieurs plats qui tenaient en équilibre précaire les uns sur les autres et commença à manger en regardant la jeune femme du coin de l’œil.  

 

- Tu en veux ?  

- Je n’ai pas faim. Tout le monde n’est pas un ogre qui mange comme un porc. Le sermonna Kaori.  

- Mange. Si tu veux l’aider, tu dois être solide. Fit-il gentiment en poussant vers elle un plat et des baguettes.  

 

Kaori s’installa et avala une bouchée. Sa gorge serrée lui rendait la tâche difficile.  

 

- A ce point-là, hein. Raconte. Il a fait ou dit quelque chose qui t’a mis dans cet état ? Demanda Mick avec douceur.  

- Rien. Et c’est bien ça le problème. Quand je rentre dans la chambre il ne dit rien, il ne fait rien. Il reste debout, face à moi. Il est toujours debout, de toutes façons. C’est à croire qu’il ne s’assied ou ne se couche jamais. L’antithèse du fainéant que je connais.  

- Et tu sais pourquoi, n’est-ce pas ? Cet homme-là est sur le qui-vive en permanence. Le fainéant que tu connais se sent en sécurité chez lui.  

- J’en viens à le regretter. Je crois que je sauterais de joie si je rentrais dans cette chambre et que je le trouvais affalé devant une revue porno. Ou en train de ronfler. Tout pour avoir l’illusion qu’il est encore là parce que quand je suis face à lui… Il n’y rien, Mick. Aucune étincelle de ce qu’il était. Pire : le regarder dans les yeux c’est comme regarder dans un trou noir.  

- L’Ange de la Mort. L’âme la plus sombre qui ait existé dans le Milieu. Souffla l’américain  

 

Il repoussa son assiette, pensif, puis un sourire apparut sur son visage.  

 

- Il va falloir que tu sois têtue. Plus que lui. Et que tu trouves un moyen de lui redonner cette sécurité perdue. Dit-il en débarrassant la table.  

- Comment ?  

 

Kaori attendit une réponse, en vain. Mick se contenta de lui adresser un clin d’œil avant de la laisser seule et elle eut l’impression que c’était comme un message. Cette sensation lui resta en tête tout le reste de la soirée.  

 

C’est juste avant de partir, en passant devant la porte de Ryô et en voyant le lourd verrou posé par Umibozu, qu’une idée lui passa par la tête. Une idée stupide, qui pouvait lui coûter cher. Elle ouvrit le verrou silencieusement et pénétra dans la pièce.  

 

Il semblait l’attendre et être prêt à lui sauter dessus, comme toujours. Elle avala sa salive et pria pour ne pas faire une énorme erreur.  

 

- Suis-moi. Et sans faire de bruit.  

 

Elle s’écarta pour le laisser passer et ferma la porte à double tour avant de parcourir les couloirs comme elle le faisait chaque soir. Elle dut se retourner pour s’assurer qu’il était bien là : ses pas étaient aussi silencieux que ceux d’un chat. Une once de curiosité teintait la noirceur de son regard et elle décida de l’interpréter comme étant de bon augure.  

 

Elle récupéra son sac à main dans l’entrée et en cherchant ses clés de voiture sentit un contact froid. « Quitte ou double » songea-t-elle en sortant, tout doucement, le colt de Ryô en la tenant par le canon.  

- Soit tu me tues maintenant, soit tu me fais confiance. Lui dit-elle, voix basse et tremblante.  

 

Ryô fronça les sourcils, soupçonneux. Tous ses sens étaient en alerte : ce ne pouvait être qu’un piège. Il finit par accepter l’arme qu’elle lui tendait et eut un temps d’arrêt. La sensation, le poids dans sa main : c’était comme s’il retrouvait quelque chose qui lui avait manqué. Il savait que le revolver était chargé sans même avoir besoin de le vérifier. Il savait que sa place était sous son bras gauche, dans un holster qu’il ne portait pas. Mais il ne parvenait pas à se souvenir de la dernière fois où il l’avait utilisée, ou de son histoire.  

 

Ses tentatives de retrouver des bribes de mémoire furent interrompues par la sensation d’être observé. Il sentait sur lui le regard de cette femme au comportement si curieux : elle attendait quelque chose. Quoi ?  

 

Il releva la tête et l’interrogea en silence. Kaori se mordit la lèvre, en proie à la fois au soulagement qu’il n’ait pas retourné l’arme contre elle et au regret que ce symbole n’ait pas eu l’effet escompté. Un bref instant il lui avait semblé qu’il se souvenait de quelque chose, impression trop fugace pour en être certaine.  

 

Le prochain stade serait déterminant. Elle lui fit signe de la suivre à nouveau et s’installa au volant de la Mini. Cinq secondes. Dix. Quinze. Son cœur battait à toute vitesse : s’il choisissait de partir elle ne le retrouverait peut-être jamais. Lorsque la portière côté passager s’ouvrit elle aurait pu hurler de joie.  

 

 

 

Qui est cette fille ? Elle sait que je peux la faire disparaître et pourtant elle agit comme si elle ne risquait rien. Comme si elle espérait quelque chose de moi. Comme si elle était proche de moi.  

Comme si elle ne savait pas que je suis un solitaire.  

 

 

 

Dans le salon de la clinique le Professeur contemplait, pensif, l’endroit où la Mini était garée quelques minutes plus tôt. Il éteignit l’écran de surveillance en entendant Mick se servir pour la troisième fois de son meilleur saké et s’installa à ses côtés, récupérant in extremis sa précieuse bouteille.  

 

- Tu es sûr que c’est la meilleure solution ? Demanda-t-il en se servant à son tour.  

- Je peux avouer que j’ai eu une petite frayeur quand elle lui a rendu son colt, mais ça s’est bien passé, non ? Et puis c’est quand même vous qui m’avez dit que ses analyses étaient clean.  

- Elles le sont.  

- Et qu’il a admis l’idée que ça fait belle lurette qu’il n’est plus un mercenaire.  

- Certes.  

- Et qu’à part lui botter les fesses vous ne savez plus quoi faire pour lui remettre les idées en place.  

- Je pense avoir utilisé des termes un peu plus scientifiques, mais oui.  

- Bon. Alors autant essayer. De toutes façons si ça tourne mal ce sera de votre faute, et si ça finit bien ce sera grâce à moi. Conclut Mick en s’avachissant dans son fauteuil.  

- QUOI ?!?  

- Je plaisante. Peut-être. Mais j’en ai assez de tenir seul le rôle du clown de service. Il est temps qu’il sorte la tête du sable et s’il y a une personne qui peut le convaincre c’est elle.  

Le Professeur leva son verre et fit le vœu qu’ils ne se soient pas totalement trompés.  

 

 

Elle n’a pas verrouillé la portière. Oubli ? Naïveté ? Il me suffit de sauter au prochain feu rouge et ce sera fini. Une nouvelle vie. Sans guerre, sans obligations. Je pourrai être qui je veux. Profiter, enfin. Je pourrais même profiter un peu de cette fille. La probabilité qu’elle m’amène dans un traquenard n’est pas nulle mais pourquoi faire tout ça alors qu’il aurait été si simple de m’éliminer là-bas ?  

Un feu rouge. Elle s’arrête. S’enfuir ou céder à la curiosité ? Plus je l’observe plus mon instinct me dit qu’il n’y a pas de danger… Et plus je l’observe, plus elle rougit. Délicieux. Tu veux jouer, alors jouons, petite fille.  

 

 

Le trajet se faisait dans un silence lourd mais rien n’aurait pu effacer le sourire que Kaori arborait. Son idée avait été brillante : il avait accepté de la suivre et elle avait même l’impression qu’il commençait à lui faire confiance.  

 

Les étages entre le garage et l’appartement ne lui avaient jamais semblé aussi long. Elle sentait le regard de Ryô sur elle et se demandait s’il commençait à se souvenir de certaines choses. Un coup d’œil en arrière lui indiqua qu’il était fixé sur son postérieur. Une partie d’elle en fut flatté. Une autre partie en était désespérée : lui, il n’aurait jamais fait ça.  

 

Elle s’écarta en ouvrant la porte, juste pour qu’il soit le premier à entrer, et se força à prendre une voix joyeuse.  

 

- Voilà. C’est chez toi. Chez nous.  

 

 

Tout un immeuble ? Pas mal. Mais « chez moi »? Une notion ridicule. Chez nous : encore plus risible. Qu’est-ce qu’elle croit ? Qu’on peut m’enfermer bien sagement entre quatre murs, ou dans un couple ? Non petite sotte, tu y crois peut-être mais pas moi. Je tiens bien trop à ma liberté.  

 

 

- Tu veux voir ta chambre ?  

- C’est juste pour baiser que tu m’as amené ici alors ?  

 

La massue se trouva plantée dans le parquet par réflexe. Ryô s’était écarté sans mal et la regardait avec une expression mêlant mépris et humour.  

 

- C’est quoi ton truc, le sado-masochisme ? Pas ma came. En tous cas pas dans la posture du soumis. Je peux te montrer, si tu veux. Coucher avec un mauvais garçon c’est toujours un bon moment.  

C’était la première fois qu’il lui adressait la parole et elle n’aurait pas pu imaginer pire situation. Son ton, sa voix, ses mots : rien n’était lui.  

- Ta chambre est au dernier étage. Répondit-elle, glaciale. En haut des escaliers, porte de droite dans le couloir qui sera sur ta gauche. Sur ta droite il y aura un autre escalier qui mène vers le toit.  

- Et la tienne ?  

- Ailleurs. Ne pense même pas à en passer le seuil.  

Kaori inspira profondément : ce n’était pas comme ça que ça devait se passer.  

- Je vais me préparer un café. Tu en veux ?  

- Tu es certaine de me connaître ? Je serais plus…  

- Whisky. Il y en a dans la cuisine mais tu gardes une bouteille de ta marque préférée dans ta chambre. Meuble à côté de ton lit, deuxième tiroir.  

Elle lui tourna le dos le temps de maîtriser ses émotions. L’entendre monter l’escalier fut un coupable soulagement.  

 

 

 


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